Le
projet de constitution européenne a été rejeté le 29 mai et
le 3 juin 2005 par le peuple français et le peuple
néerlandais.
Il
l’a été parce que l’Europe communautaire ne protège pas de
la mondialisation financière, parce qu’elle fait l’impasse
sur les nations, lieux de l’expression démocratique des
citoyens, et parce qu’elle aligne l’Europe sur la politique
guerrière des Etats-Unis. Un projet de "traité simplifié" a
été adopté au conseil européen du mois de juin, sous
l’impulsion d’Angela Merkel, la chancelière allemande, et de
Nicolas Sarkozy, le président français.
Après avoir été mouliné par les "spécialistes", il est
proposé pour être adopté au Conseil européen des 18 et
19octobre 2007 à Lisbonne.
LE
PROJET DE TRAITE SIMPLIFIE N’EST PAS SIMPLIFIE DU TOUT.
Ce
sont près de 1000 pages de modifications et d’ajouts aux
traités existants qui constituent le projet dit de "traité
simplifié". Le projet de constitution européenne était
difficile à comprendre pour les citoyens des pays européens,
malgré un effort de certaines organisations pour en
expliquer le contenu : le projet de traité simplifié est
tout simplement illisible. Il suffit d’en consulter le texte
sur le site de la Communauté européenne pour s’en
apercevoir.
LE
NOUVEAU PROJET DE TRAITE A LES MEMES DEFAUTS QUE LE PROJET
DE CONSTITUTION EUROPEENNE.
On
y retrouve tout : un nouveau calcul des droits de vote des
Etats membres qui place la France en minorité et permet des
majorités contre elle ; des dispositions économiques qui
restent très favorables aux intérêts de ceux qui
spéculent au détriment de ceux qui travaillent ; la
création d’un ministre des affaires étrangères autonome, qui
s’alignera nécessairement sur la politique américaine.
Et,
bien sûr, il ne comporte rien qui amorce une
réorientation de la politique européenne : rien qui permette
de lutter contre le dumping social, la concurrence par les
bas salaires et la régression des droits des travailleurs;
rien qui permette de protéger les entreprises européennes
contre les excès des pays émergents qui inondent nos marchés
; rien qui rende possibles des coopérations renforcées entre
les Etats volontaires pour préparer l’avenir, par exemple
sur l’énergie ; rien qui permette aux citoyens des Etats
membres et à leurs représentants de peser sur les décisions
prises.
CE
QU’UN REFERENDUM A DEFAIT, SEUL UN REFERENDUM PEUT LE
REFAIRE.
Deux pays fondateurs de la Communauté Européenne ont vu
leurs peuples rejeter clairement le projet de Constitution
Européenne par référendum : la France et les Pays-Bas. Mais
le projet des chefs d’Etat et de gouvernement est d’éviter
la ratification par le referendum, pour contourner les
peuples.
Que
vous ayez voté "OUI" ou voté "NON" au référendumdu 29 mai
2005, vous devez exiger qu’un débat ait lieu et que la
question soit à nouveau posée par référendum. Le peuple
français doit, comme les autres peuples européens, être
consulté.
L’EUROPE MERITE MIEUX QU’UN TRAITE RATIFIE DANS LE DOS DE
SES PEUPLES
Pour donner un nouveau dynamisme à la construction
européenne. Pour l’orienter vers les besoins exprimés par
les peuples d’Europe. Pour peser sur l’avenir de l’Europe.
Exigez un référendum sur le "traité simplifié". |