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samedi
23 décembre 2006.
Michèle
Alliot-Marie devait, à l’en croire, porter une voix différente au sein
de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Avec les forums, obtenus
en partie à sa demande, on allait voir de quel bois se chauffait la
ministre de la Défense. Hélas pour ceux qui caressait le rêve d’une
alternative chiraquienne ou d’inspiration gaulliste au sarkozysme, MAM a
surtout montré ses limites. Peu de souffle, peu de vision, force
incantation rhétorique, Michèle Alliot-Marie, prise dans une double
fidélité contradictoire (au chiraquisme et au gaullisme), a rendu
caduque aux yeux des caciques et militants la remise en cause de la
candidature de Nicolas Sarkozy. Et est demeurée dans son rôle de
ministre de la défense des crédits des armées ! Pain béni pour le
président de l’UMP qui a coupé l’herbe sous le pied de sa prétendue
rivale en prenant des accents sociaux et gaulliens qui ne tromperont
guère, lui permettant de couvrir toutes les sensibilités de l’UMP.
Conséquence ou effet calculé, les ralliements de parlementaires et de
ministres à N. Sarkozy à se sont multipliés : Jean-Pierre Raffarin,
Philippe Douste-Blazy, Thierry Breton ou Dominique Bussereau — la crème
de la crème — ont rallié le panache de Nicolas Nagy-Bócsay Sárközy.
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