Après
une "mise à mort" qui aura duré une année, Ségolène Royal a enterré les
éléphants du PS. La procédure mise en œuvre au parti socialiste pour la
désignation de leur candidat à la présidentielle 2007 appelle de notre
part les remarques suivantes :
Reconnaissons-le ! Les primaires ont eu un impact médiatique d'ampleur
incontestable. Le PS a tenu le dessus de la scène pendant de longues
semaines avec un suspens alimenté par les médias.
En
interne, les débats ont été appréciés par les militants. Le vote s'est
déroulé démocratiquement, même entaché quelque peu par l'arrivée tardive
de 60.000 nouveaux adhérents.
Cette
primaire a également laissé des traces à l'extérieur du PS, notamment au
sein de l'UMP, l'autre parti dominant. Les militants, même timidement,
jalousent cette démocratie interne qui, manifestement, n'existe pas dans
le parti sarkozyste.
MAIS, cette procédure de
primaire interne ne fait que renforcer notre conviction. Les partis
politiques, malgré une représentativité directe (adhésions) faible par
rapport au corps électoral, reprennent le pouvoir et imposent leurs
choix.
Nous revenons allègrement,
et sans toujours s'en apercevoir, au régime des partis. A défaut de
VIème république, les deux partis dominants veulent nous faire revisiter
les couloirs intrigants de la 4ème.
Ils nous privent de l'acte
fondamental de la vie politique : la présidentielle qui reste,
conformément à la constitution de 1958, corrigée en 1962*, le point
central de notre vie démocratique.
Alain KERHERVE
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* Election du
Président de la république au
suffrage universel. |