Communiqué du 27 juillet 2007

 

Clearstream : Villepin mis en examen

 

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été mis en examen ce matin dans l'affaire Clearstream notamment pour "complicité de dénonciation calomnieuse", a annoncé à la presse à sa sortie du bureau des juges l'un de ses avocats.

Dominique de Villepin est poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d'abus de confiance, complicité d'usage de faux" par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons qui instruisent depuis presque trois ans le dossier Clearstream .

Arrivé au pôle financier à 9H40 avec ses deux avocats, Mes Olivier d'Antin et Luc Brossollet, Dominique de Villepin a refusé de répondre sur le fond aux questions des magistrats.

Dominique de Villepin a affirmé à sa sortie du tribunal qu'"à aucun moment", il n'avait "participé à une quelconque manœuvre politique".

Les juges avaient de nouveau convoqué l'ancien Premier ministre après la découverte de document récents suggérant son implication dans une manipulation politique visant à discréditer Nicolas Sarkozy, alors candidat UMP pressenti pour la présidentielle.

Il lui est interdit de rencontrer Jacques Chirac, a-t-on appris de sources proches du dossier. Outre l'ancien président de la République, Dominique de Villepin ne peut pas non plus rencontrer les principales personnes mises en cause dans ce dossier : en l'occurrence, Jean-Louis Gergorin, l'ancien vice-président d'EADS, le mathématicien, Imad Lahoud, le journaliste, Denis Robert, et l'informaticien, Florian Bourges. Il ne peut plus également rentrer en contact son ancien directeur de cabinet, Bruno Le Maire, ainsi qu'avec Pierre Bousquet de Florian, ancien directeur de la DST.