L'ancien
Premier ministre Dominique de Villepin a été mis en examen ce matin dans
l'affaire Clearstream notamment pour "complicité de dénonciation
calomnieuse", a annoncé à la presse à sa sortie du bureau des juges l'un
de ses avocats.
Dominique de Villepin est poursuivi pour
"complicité de dénonciation calomnieuse,
recel de vol et d'abus de confiance, complicité d'usage de faux"
par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons qui instruisent depuis
presque trois ans le dossier Clearstream .
Arrivé
au pôle financier à 9H40 avec ses deux avocats, Mes Olivier d'Antin et
Luc Brossollet, Dominique de Villepin a refusé de répondre sur le fond
aux questions des magistrats.
Dominique de Villepin a affirmé à sa sortie du tribunal qu'"à
aucun moment", il n'avait "participé à une quelconque manœuvre
politique".
Les
juges avaient de nouveau convoqué l'ancien Premier ministre après la
découverte de document récents suggérant son implication dans une
manipulation politique visant à discréditer Nicolas Sarkozy, alors
candidat UMP pressenti pour la présidentielle.
Il lui est interdit de
rencontrer Jacques Chirac, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Outre l'ancien président de la République, Dominique de Villepin ne peut
pas non plus rencontrer les principales personnes mises en cause dans ce
dossier : en l'occurrence, Jean-Louis Gergorin, l'ancien vice-président
d'EADS, le mathématicien, Imad Lahoud, le journaliste, Denis Robert, et
l'informaticien, Florian Bourges. Il ne peut plus également rentrer en
contact son ancien directeur de cabinet, Bruno Le Maire, ainsi qu'avec
Pierre Bousquet de Florian, ancien directeur de la DST. |