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Eric Besson : avec Nicolas, c'est du sérieux |
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Amour, gloire et poste à l'UMP La rumeur voudrait que le premier avatar de l'ouverture, ancien du Parti socialiste, prenne bientôt la tête du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale tout en assurant les fonctions de secrétaire général adjoint de l'UMP à l'occasion de son entrée dans le parti présidentiel. Du coup, Besson prend pour modèle tour à tour Brice Hortefeux et Xavier Bertrand : une petite critique sur Dominique de Villepin (« j'ai cru déceler un petit peu d'amertume »), une révérence au grand homme (« Je ne l'amène nulle part, il n'a besoin d'être amené par personne. »), etc. Touche personnelle, le ministre d'ouverture tire profit de l'actualité et de son passé pour prouver sa déférence : prenant prétexte du colloque sur la refondation du capitalisme qu'il a animé dans l'ombre d'Angela Merkel et du président de la République, il justifie son engagement d'un grand coup de brosse à reluire : « Qui aujourd'hui porte sur la scène européenne et sur la scène mondiale le discours de régulation que je tenais et qui m'a fait entrer en politique? c'est Nicolas Sarkozy ! » Pendant que son collègue d'ouverture, Jean-Marie Bockel, sauve tant bien que mal les apparences en créant son parti, Gauche moderne, Besson ne s'encombre même plus de sa propre formation de « sarkozystes de gauche », les Progressistes, et a accepté de rallier directement l'UMP. Interrogé sur l'opportunité de continuer l'ouverture, il reste néanmoins prudent : « c'est un équilibre » pondère-t-il. Et puis, avec tout ce qu'il a dû sacrifier pour devenir le « chouchou de gauche », ce serait trop bête de se faire griller par un petit nouveau.
Sylvain Lapoix (marianne2.fr) |